La Flèche était la dernière paroisse du diocèse d'Angers qui n'avait pas encore de berger, de guide. Bargin était rempli de foi et d'Amour et saurait guider les fidèles de ce village. L'évêque avait donc prévu de célébrer son ordination en ce jour, le coeur léger de voir ce village avoir enfin un homme de foi en son sein.
L'évêque appréciait particulièrement cette petite paroisse. L'église N-D des Vertus de la flèche avait une beauté très particulière.
Les cloches de la Cathédrale avaient longuement sonné pour appeler les fidèles à venir accompagner Bargin durant le sacrement qu'il allait recevoir. Arikel se tenait debout près de l'autel et avait accueilli l'ordinand avec un large sourire. Elle entama donc la cérémonie :
Chers fidèles, je vous présente Bargin. Bargin est un ancien craonnais qui a fait le voyage et a tout sacrifié pour venir servir cette paroisse. Il vient à Dieu aujourd'hui.
Bargin, tu as souhaité aujourd'hui dédier ta vie à aider ton prochain, à tendre la main à celui qui en a le besoin, à réconforter celui qui est perdu et à dispenser la parole sainte et sage du Seigneur. Tu as souhaité t'engager à renoncer aux plaisirs matériels de ce monde pour t'ouvrir et marcher dans la lumière divine et pour accéder à la sagesse.
L'évêque chanta "Viens esprit Créateur" comme début de cérémonie
Veni, creator, Spiritus,
Mentes tuorum visita,
Imple superna gratia
Quae tu creasti pectora.
Qui diceris Paraclitus,
Altissimi donum Dei.
Fons vivus, ignis, caritas
Et spiritalis unctio.
Tu septiformis munere,
Digitus paternae dexterae.
Tu rite promissum Patris,
Sermone ditans guttura.
Accende lumen sensibus
Infunde amorem cordibus,
Infirma nostri corporis
Virtute firmans perpeti.
Hostem repellas longius
Pacemque dones protinius;
Ductore sic te praevio
Vitemus omne noxium.
Per te sciamus da Patrem,
Noscamus atque Filium;
Teque utriusque Spiritum
Credamus omni tempore.
Deo Patri sit gloria,
Et Filio, qui a mortuis
Surrexit, ac Paraclito
In saeculorum saecula.
Amen.
Bargin, veux-tu être consacré à la prêtrise de l'Église par l'imposition de mes mains et le don du Saint Esprit ?
Bargin répondit : Oui, je le veux
Bargin, veux-tu ccomplir ta fonction de prêtre avec charité et simplicité de cœur, pour aider l'Eglise et faire progresser le peuple Aristotélicien ?
Bargin répondit : Oui, je le veux
Veux-tu, comme dit l'Apôtre, garder le mystère de la foi dans une conscience pure, et proclamer cette foi par la parole et par tes actes, fidèles à l'Évangile et à la Tradition de l'Église ?
Bargin répondit : Oui, je le veux
Veux-tu garder et développer un esprit de prière conforme à ton état et, dans la fidélité à cet esprit, célébrer la liturgie des Heures en union avec le peuple de Dieu, intercédant pour lui et pour le monde entier ?
Bargin répondit : Oui, je le veux
Veux-tu conformer toute ta vie aux exemples de Dieu dont tu prendras sur l'autel le corps et le sang pour le distribuer aux fidèles ?
Bargin répondit : Oui, je le veux
Bargin, promets-tu de vivre en communion avec moi et mes successeurs, dans le respect et l'obéissance ?
Bargin répondit : Oui, je le promets
Que Dieu Lui-même achève en toi ce qu'il a commencé !
Pendant que Bargin s'allongeait face contre terre en signe de prostration, l'évêque Arikel procéda à la litanie des Saints. Elle pria alors les saints pour demander de répandre sur l'ordinand la grâce de sa bénédiction. Dans son geste de la prostration Bargin avait la position humble de celui qui se remet entre les mains de Dieu.
Frères, avec tous les saints qui intercèdent pour nous, confions à la miséricorde de Dieu celui qu'il a choisi comme prêtre : demandons-lui de répandre sur Bargin la grâce de sa bénédiction.
Arikel aida Bargin à se relever pour se mettre à genoux et procéda à l'imposition des mains sur son front.
Regarde maintenant, Dieu très bon, celui à qui nous imposons les mains aujourd'hui : nous te supplions de le consacrer toi-même, pour qu'il servent à l'autel et accomplisse la fonction de prêtre. Envoie sur lui, Seigneur, l'Esprit Saint : par lui, qu'il soit fortifié des sept dons de ta grâce, pour remplir fidèlement son ministère. Aristote Père de la Sagesse insuffles-lui ta très vénérable Parole.
Symbole de la grâce divine transmise, l'évêque oint les mains de Bargin de l'huile Sainte. Puis, il procède au rituel de la vêture et remet au tout nouveau prêtre ses vêtements :
Reçois cet habit Bargin. Portes le en signe de l'Amour et de la foi que tu as pour notre Seigneur. Portes le pour que ceux qui ont besoin d'être guidés puissent te reconnaître aisément et venir vers toi.
En toute fin de cérémonie, l'évêque et Bargin, procèdèrent ensemble à la liturgie de l'eucharistie avant de terminer le sacrement par en chant de joie et d'allégresse :
Hosanna ! Hosanna ! Hosanna au plus haut des cieux ! (bis)
Nous célébrons ton nom, Alléluia !
D’un cœur reconnaissant, Alléluia !
Tu es le Seigneur glorieux, Hosanna au plus haut des cieux !
Hosanna ! Hosanna ! Hosanna au plus haut des cieux ! (bis)
Louange à toi ! (bis)
Louange et gloire à toi Seigneur !
Arikel adressa un très grand sourire à Bargin en lui ouvrant les bras pour lui donner le baiser de paix.
Sois le bienvenu dans tes nouvelles fonctions mon frère !
Mais déjà la tâche et les devoirs de l'évêque l'appelaient à reprendre sa route pour son village de Saumur où le conseil du Diocèse l'appellait.